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La drépanocytose gagne du terrain

10% de la population souffrent de cette maladie dans la Grande île. Les déficiences engendrées par la maladie affectent la qualité de vie des patients.
Près de huit cent mille personnes sont atteintes de drépanocytoses dans le pays, selon le Docteur Vincent Rakotoarison, directeur de la lutte contre les maladies non transmissibles (DLMNT). La région Atsinanana enregistre une hausse par rapport à toutes les régions soit 18,5%. La drépanocytose est une maladie génétique dont l’hémoglobine dans le globule rouge du sang est anormale.

L’anormalité entraîne la destruction des hémoglobines conduisant à l’anémie ou l’obstruction des vaisseaux sanguins. La maladie touche les enfants en bas âge. « Dans la plupart des cas, on voit des bébés de 6 mois atteints de cette maladie. Dans notre service, cinq à sept personnes en moyenne suivent des traitements préventifs, comme l’oxygénothérapie ou encore la réhydratation », indique le Professeur Oliva Rakoto Alson, directeur de l’établissement HJRA.

Pour les accompagnateurs ou proches des malades, les charges liées aux différents traitements nécessaires restent lourdes. Damy Vincent Romain, père d’une fillette de 9 ans atteinte de drépanocytose témoigne des difficultés pour les parents par rapport à la maladie. « Ma fille tombait tout le temps puis nous avons fait une série d’analyses qui a révélé que ma fille était atteinte de la drépanocytose. Le traitement nécessite beaucoup d’argent. Nous sommes en difficulté financière à chaque fois que les crises réapparaissent. Ma fille ne sait pas parler et elle est paralysée à cause de la maladie.

Elle a besoin de soutien en permanence et ma femme et moi devons-nous organiser pour la surveiller. Le contrôle mensuel doit être effectué. Dans ce contrôle, le malade subit un échange de sang afin de l’aider à aller mieux et afin de réduire le risque d’AVC », explique-t-il.

Priorisation de la prévention

Les conséquences de la maladie pourraient être fatales pour le malade dans la mesure où la prise en charge est tardive. Pour la fillette de 9 ans, une opération de la rate a été effectuée. « Ma fille vient de subir une intervention chirurgicale à cause d’une grosse rate parmi les impacts de la maladie. Elle a déjà subi une intervention chirurgicale puisque la rate avait augmenté de volume. Les malades obtiennent des réductions pour les services utiles au traitement, comme c’est le cas du scanner ou autre », indique le père de l’enfant malade.

La prévention est la meilleure des mesures à prendre. « La maladie doit être détectée durant la grossesse de la mère. Le dépistage est primordial », indique le Professeur. Durant l’atelier de validation du plan stratégique nationale de la lutte contre la drépanocytose qui s’est déroulé hier à l’Hôtel le Pavé, des sensibilisations seront organisées afin de faire connaître la maladie au plus grand nombre. « Cet atelier aura pour but de bien définir les responsabilités de chacun par rapport à la prise en charge des malades », explique le Docteur Rakotoarison.

Source: www.santetropicale.com

Par Diamondra Randriatsoa

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